La Magie du nettoyage par le vide !
Notre existence personnelle n’est pas le passé sur lequel nous n’avons plus d’emprise ; notre vie aujourd’hui, ce n’est pas nos ancêtres, ni notre ancien patron abusif, ni notre vieille tante acariâtre, ni notre ex-conjoint dominateur et violent, ni ce que l’on nous a imposé quand nous étions plus jeune et influençable, dominé, sans pouvoir de décision. Notre présent est et doit être le fruit de notre volonté, pas celui de notre éducation (même si elle fut respectable), pas celui de notre enfance involontaire, et certainement pas celui de nos mauvais souvenirs.
Le présent que nous pouvons et devons vivre est NOTRE présent, celui que nous décidons d’avoir.
Ceci étant, soyons logique et comprenons que notre présent détermine notre avenir (lire l’article « Les deux visages de notre présent ») ; nous n’allons pas en arrière, nous allons vers notre avenir. Ainsi l’avenir, notre avenir, nous appartient ; nous en faisons ce que nous voulons. Ce que nous plantons aujourd’hui, nous le récolterons demain. Alors décidons dès à présent de ce que seront nos « plantations », choisissons nos graines, sélectionnons nos semences et la récolte ne sera pas une surprise.
La conscience de la relativité des mauvais souvenirs nous permet de nous interroger :
- Pourquoi ai-je conservé dans mon cœur et dans mon âme ce qui fut laid, triste, douloureux, culpabilisant, émotionnellement toxique ?
- Pourquoi ai-je tout le temps promené avec moi ces mauvais souvenirs, dans ma tête, dans ma chambre, dans mes rêves ?
- Au nom de quoi devrais-je conserver dans mes tiroirs de vieilles photos qui me rattachent à un passé douloureux, de vieux objets dans mon salon, de vieux meubles que je n’aime plus ?
- Quelle peur m’a jusqu’à ce jour paralysé au point que je ne parviens pas à vivre pleinement mon existence présente et future et que je me sens obligé de demeurer en lien avec ce que j’ai vécu de si peu agréable ?
Si nous décidons, aujourd’hui, d’améliorer notre existence, de prendre notre destinée en main, c’est que notre passé ne comporte pas que des bons moments, que nos multiples expériences ne nous ont pas laissé que de bons souvenirs, que notre manière de fonctionner jusqu’à présent n’est pas la plus favorable à notre épanouissement. Aussi – je le dis et j’insiste – nous avons le droit et le devoir, vis-à-vis de nous-même, de larguer les amarres qui nous entravent, de jeter à la poubelle ce qui est vieux et moisi, de ne pas vivre avec les souvenirs et objets des autres (l’héritage des parents, des ancêtres, les cadeaux empoisonnés des proches et moins proches…), de nous débarrasser de ce qui n’est pas ou plus nous, de donner, brûler, jeter ce qui n’est pas utile à notre bonheur, d’éliminer ce qui est contraire à notre épanouissement, ce qui s’oppose à notre légitime sentiment de liberté, ce qui contrarie l’expression de notre personnalité.
Nous y voilà !
Troisième étape : (pour les deux premières, lire « Débarrassons-nous de nos poids morts »)
Eliminons systématiquement, méthodiquement et fermement tout objet qui a un lien de près ou de loin avec un mauvais souvenir.
Prenons une journée (plus si cela ne suffit pas) durant laquelle personne ne doit nous déranger. On coupe le téléphone, on met son ordinateur en veille, on enfile un jean et un T-shirt, on attache ses cheveux, on relève ses manches et en avant ! (Le faire en fin de lune décroissante, c’est encore mieux. Un petit détail qui facilite l’élimination mais qui n’est pas indispensable.)
Pièce par pièce, grenier et cave compris, on ouvre TOUS les tiroirs, placards, meubles et on sort tout ce que l’on y trouve. On regarde chaque objet et on se remémore objectivement ses conditions d’acquisition. S’il y a le moindre lien négatif, le moindre mauvais souvenir, on s’en débarrasse.
De manière pratique, on prépare trois cartons : un pour jeter, un pour donner, un pour brûler ; et on y va de bon cœur.
« Tiens, cette bague m’a été offerte par mon ancien petit copain il y a trois ans. Pas étonnant que Jules me tire la tête à chaque fois qu’il la voit ! » Allez hop ! Dans le carton A donner…
« Les photos de vacances à la mer quand j’avais treize ans ; j’étais toujours malade en voiture, et j’étais bourré d’acné. Le grand-père m’obligeait à boire du café au lait et j’avais mal au ventre. Ce n’était vraiment pas drôle ! » Paf ! Dans le carton A brûler…
« Ces vieilles cuillères avec les manches cassés, pourquoi je les garde ? Je les avais achetées le jour où je me suis fait licencier ! » Zou ! Dans le carton A jeter…
« Ce vase horrible sur la commode que je m’oblige à conserver ; c’est cette peste de cousine qui me l’a offert lorsqu’elle est venue dîner avec son ringard de mari. » Crac ! Dans le carton A donner ou A jeter…
« Ces petits soldats en plastique et ces legos dépareillés, ces stylos qui ne fonctionnent plus mais que je traîne parce que c’est ma mère qui m’a refilé il y a quatre ans une caisse moisie datant de mon enfance. Mais je n’en ai rien à faire ; et mes enfants encore moins ! » Bingo ! Dans le carton A jeter…
Faisons le vide, dégageons-nous, dans le corps et dans la tête ! Le « vide », c’est en réalité le plein, le plein d’énergie, le plein d’air et d’espace, le plein de projets et de renouveau.
Même nos affaires presque neuves, si elles ne sont pas liées à de bons moments, à de bonnes personnes ou si nous ne les utilisons pas, doivent être éliminées.
En décidant de nous alléger, nous sommes d’abord stupéfait de constater combien nous avons encombré notre espace vital avec des choses inutiles, usées, moisies, des chaussures abîmées, des habits démodés, de moches tableaux, des outils rouillés, des appareils ménagers pas pratiques qui prennent la poussière au fond des placards, des lettres conflictuelles, des photos douloureuses, des souvenirs crasseux ! Nous avons tout cela dans notre fouillis ménager, et ce n’est qu’un pâle reflet de ce que nous avons dans le fouillis de notre psyché !
C’est pourquoi à chaque objet éliminé, nous éprouvons un sentiment de libération intérieure qui ira en grandissant tout au long de la journée. Et ce sentiment va perdurer et s’amplifier au fil des jours et des semaines qui vont suivre ce salutaire nettoyage.
Mot d’ordre : E-LI-MI-NONS !
Deux règles importantes :
- Toutes les photos, lettres, documents, conflictuels ou non, que nous ne voulons pas garder doivent être brûlés et non jetés. On ne met pas le portrait d’un visage dans une poubelle, fût-il celui d’un individu malfaisant.
- Les bijoux à éliminer, car ils sont représentatifs de mauvais liens, ne doivent pas être fondus pour en faire de nouveaux. Soit nous les donnons à quelqu’un qui n’est pas concerné par nos liens, soit nous les vendons (pas cher, mais cela n’a pas d’importance et, de toute manière, au fond de notre tiroir ils ne valent rien) à un bijoutier et nous utilisons l’argent de manière neutre ; pas de bijou, pas d’habit, rien que nous pourrions porter et qui symboliserait un transfert de « mauvaises vibrations ». Ne refaisons jamais un bijou prétendument neuf avec de vieux bijoux, même de valeur, que nous ne voulons plus voir. L’or, comme tout métal, garde l’empreinte magnétique dont il a été chargé.
Mais ce n’est pas fini !
Une fois que les objets ont été triés et que le quart, la moitié, les trois quarts ont été brûlés, donnés ou jetés, regardons autour de nous et continuons… avec les meubles ! Soyons objectifs et interrogeons-nous :
« Franchement, ce buffet faussement provençal qui me vient du Tonton du Gers, il me fatigue ; ce vieux tapis persan percé acheté à un fripier sur un marché (une affaire), carpette dont je ne connais pas l’histoire, c’est un sac à misère ! Ce matelas qui a connu plus qu’à son tour mes multiples conquêtes et sur lequel dort aujourd’hui ma blonde, c’est gênant, à force… Cette horloge normande acquise chez un brocanteur au milieu de vieilleries récupérées chez une morte dont j’ignore tout, c’est craignos tout de même ! Et cette table de salon dont j’ai hérité au partage des biens de la tante Hortense qui me détestait ; et ce masque vaudou que je n’ose même pas regarder tellement il me met mal à l’aise… Aaaarrrgggglllll !!! Stop ! Stop ! OK, j’ai compris… Tout cela est chargé d’ondes négatives, ce n’est pas mon choix, ce n’est pas ma vie, ce ne sont pas mes vibrations, donc J’E-LI-MI-NE !!! »
Bravo, nous sommes sur la bonne voie !
Nous prenons conscience que les objets ne sont pas neutres, qu’ils sont porteurs d’ondes, de vibrations positives ou négatives, de souvenirs qui peuvent être polluants et subversifs (lire l’article : Au diable les mauvais souvenirs) ; il y a des héritages qu’il vaut mieux ne pas accepter, des cadeaux qu’il est préférable de donner ou de jeter, des objets d’un jour qui ne peuvent être de toujours. Nous saisissons l’évidence qu’il nous faut à présent du neuf, du nouveau, de l’actuel, du futur !
Mais attention, le facteur « neuf » n’est pas un critère en soi ; est toujours d’actualité et peut nous faire du bien un objet ancien qui a un passé affectif positif et qui fut offert de tout cœur par un être aimant. Par contre, devrait être donné le polo en cachemire que l’on vient d’acheter tout en échangeant des propos violents avec son conjoint car il est porteur de tensions, d’un gros malaise, d’un affreux souvenir, de paroles agressives et disproportionnées.
Ce n’est donc pas l’âge qui fait la vieillesse d’un objet mais son obsolescence, son inutilité, sa lourdeur, son passif et le poids moral qu’il fait peser sur la maison et ses occupants.
Vous saisissez l’effet « magique » de tout ceci ?
En complément, cela va nous aider, pour nos futures acquisitions, à bien choisir le moment, le lieu, les circonstances les plus appropriées. Nous savons que si nous déjeunons en étant tendu, en conflit avec quelqu’un ou profondément troublé par un problème, nous avons mal au ventre et notre digestion est perturbée ; selon le même principe, n’achetons rien de nouveau lorsque nous ne sommes pas bien dans notre peau, en conflit avec une personne, dans un état de mal-être, car notre achat sera alors entaché de « traces négatives et subversives ». Tout nouvel achat doit être porteur de futurs bons souvenirs, c’est ainsi qu’il participe à notre épanouissement.
Croyez-moi, dès que l’on met tout ceci en application, on en retire un extraordinaire bienfait. On éprouve une sensation palpable de légèreté et de liberté car les objets dont on se débarrasse ont leurs correspondants psychiques. A chaque élimination physique, nous brisons des chaînes qui entravent notre esprit, nous jetons loin de nous des vieilleries étouffantes, nous faisons peau neuve physiquement et psychiquement.
Mais plus qu’un acte isolé, à renouveler au moins une fois par an, c’est un nouvel état d’esprit que nous adoptons, l’état d’esprit qui consiste à dire : « C’est moi qui décide ! Désormais, ce qui fait partie de mon existence doit me correspondre et me plaire ; c’est moi qui choisis avec quoi je vis, qui je fréquente, avec quoi – et qui – je mange, je dors, je rêve ! »
Jacques Dutronc, avec son humour cynique, a dit : « On fait chambre commune mais rêves à part. » C’est dur, mais tellement vrai pour beaucoup !
C’est pourquoi nous ne devons pas nous limiter aux objets et aux meubles ; en analysant la relation que nous avons avec tout ce qui est entré dans notre vie, tout ce qui prend de l’espace et du temps dans notre intimité, nous découvrons ce qui nous « pompe l’air », nous étouffe et nous contraint.
Ce peut être la maison, le job, un « ami » polluant, un parent étouffant. Eh oui, cela arrive, et comme nous n’avons, dans cette existence, qu’un nombre limité d’années pour nous épanouir et nous réaliser, il n’y a aucune raison valable de nous laisser écraser, étouffer, malmener psychiquement et physiquement par quoi que ce soit et qui que ce soit.
Tout individu qui prend sa vie en main doit acquérir la juste notion de « toxicité » pour mieux la prévenir.
La toxicité est le fait qu’une entité existentielle (objet, personne, onde…) est dangereusement nocive, non par elle-même, mais pour certaines autres entités. Aussi des choses et des êtres peuvent-ils être toxiques pour nous et, comme nous ne voulons pas finir empoisonné, nous devons nous en débarrasser ou les tenir loin de nous.
J’ai connu des hommes qui ont commencé à réellement vivre quand leur mère est décédée ; ces femmes étaient tellement castratrices que les pauvres bougres n’avaient pas su, ou pas pu, trouver le courage de s’émanciper, de couper le cordon ombilical. Leur épanouissement a donc démarré lorsque leur cerbère de mère a disparu.
Plus rare mais cela arrive, des enfants peuvent êtres toxiques. Des parents ont été tellement torturés psychiquement par le comportement de leur progéniture que seule une rupture définitive leur a permis d’échapper à une lente agonie. D’autres n’ont pas su couper les ponts avec des proches toxiques, qui peuvent être de véritables vampires, et en ont développé des cancers inexorables.
Il y a aussi les nigauds qui se laissent manipuler par leur chien tyrannique ou leur chat dépressif, mais cela ne relève plus de la distance nécessaire que tout être sensé est en mesure de prendre.
En clair, il y a un être que nous devons avant tout conduire vers la paix et la sérénité, cet être, c’est nous-même. Nous ne changerons pas le monde mais nous pouvons nous changer nous-même. Commençons dès à présent et ayons le courage d’être heureux.
Pour une Positivité constructive,
Philippe Mailhebiau
Clés à retenir :
Citation :
“Il n’est point de bonheur sans liberté, ni de liberté sans courage.”
Périclès.
Bravo c’est tellement vrai, pas si facile ,mais on va y travailler, bizz, claire