Nous savons à quel point avoir et entretenir des pensées positives agit sur notre moral, sur la qualité de nos relations, sur notre santé, et attire la réussite et le succès. Penser positivement, nous focaliser sur le bon côté de toute chose, demeurer optimiste quoi qu’il arrive, avoir confiance en nous-même et en la vie, apporte une forme de sérénité qui non seulement nous rend heureux mais nous évite de nous fourvoyer dans des réactions précipitées et des décisions hasardeuses.
Mais pourquoi, alors que nous cultivons la Positive Attitude, les choses ne fonctionnent-elles pas toujours comme cela devrait, et ressentons-nous quelquefois certains malaises intérieurs ?
Parce qu’il n’y a pas que des pensées positives et constructives dans notre mental ; nous avons un passif qui n’est pas encore éliminé, de mauvaises habitudes ou réflexes qui demeurent et polluent notre existence.
Pour y remédier, nous devons prendre conscience que des pensées et émotions positives ne peuvent pas « habiter » notre esprit en même temps que des pensées et émotions négatives. Il nous faut faire un choix entre les deux. Il est des coexistences, psychiques comme physiques, qui ne sont pas possibles.
Nous ne pouvons pas souhaiter émaner un amour universel en conservant de la haine pour quelqu’un, en entretenant un sentiment de jalousie, en cultivant la rancune, quelle qu’en soit la raison. Nous ne pouvons pas bénéficier de ce que la foi et la confiance en nous-même attirent tout en doutant de nous-même et de ce que l’avenir nous réserve. Nous ne pouvons pas recevoir les cadeaux de la vie si nous restons pingre et égoïste, comme nous ne pouvons pas développer notre capacité de raisonnement et notre intelligence en demeurant superstitieux. Ce qui est incompatible reste incompatible.
Apprendre à contrôler notre esprit doit être pris comme un jeu ; ne cultivons, dans notre mental, que des pensées et des idées que nous souhaitons voir se développer, veillons à ce qu’il ne soit plus comme un hall de gare, ouvert à tous les vents.
En fait, et parallèlement à nos pensées positives conscientes et volontaires, nous acceptons trop souvent que toutes sortes de pensées hétéroclites, négatives, subversives viennent nous visiter. C’est ainsi qu’elles polluent les pensées positives que nous voudrions voir s’installer et les empêchent d’agir efficacement selon notre désir.
Prenons cela comme un exercice mental excitant, comme un jeu dont nous sortons toujours gagnant ; décidons de laisser la porte d’entrée de notre esprit ouverte uniquement aux pensées que nous avons sélectionnées, triées, choisies. C’est une vigilance de chaque instant, surtout si nous n’avons pas encore la réaction de repérer les idées noires et de les chasser au plus vite, mais avec un peu d’entraînement, cela devient vite une saine habitude, un réflexe mental automatique.
Evidemment, cela ne se fait pas en un jour, car il y a beaucoup de « resquilleurs », de fraudeurs, c’est-à-dire de pensées étrangères qui, malgré nos bonnes décisions, veulent rentrer et s’installer. Pourquoi ? Simplement parce qu’auparavant, elles y étaient autorisées !
Dorénavant, nous instaurons de nouvelles lois dans notre psychisme et nul ne doit y déroger. Untel nous agace ou nous répugne et nous y pensons avec stress et colère ? Fort bien, remplaçons cette pensée par une positive : envoyons-lui de la lumière et pensons à autre chose. A force d’agir ainsi, la vibration négative de cet individu ne nous atteint plus, sa pensée ne nous agace plus.
Une peur, un doute affreux nous surprend ? Ce n’est pas grave ; visualisons ce que nous voulons qu’il arrive, sourions, respirons en inspirant dans nos poumons ce que nous souhaitons (le calme, la réussite, la confiance en soi, etc.) et expirons ces qualités et avantages sur tout notre être, corps et âme.
Ne craignons pas les mauvaises pensées ; si nous en avons peur, nous les renforçons. Elles existent encore ? Elles nous assaillent ? Elles veulent rentrer dans notre tête ? Et alors ? Agissons en conséquence, avec pédagogie et tolérance envers nous-même. La victoire s’acquiert avec la persévérance. Seul celui qui abandonne connaît l’échec ; tant que nous continuons, nous gagnons. Et ce n’est pas de mauvaises pensées pessimistes et inutilement subversives, répandant le fiel du doute et de la division, qui vont faire la loi chez nous. Nos pensées, positives ou non, sont nos créatures (ou nos invitées) ; à nous d’éliminer celles qui sont porteuses de germes destructeurs. C’est la loi de la vie, et nous agissons avec force et détermination.
Allons plus loin à présent ; plus sournoises que les pensées négatives, il y a aussi les « pensées parasites » ; les pensées parasites sont celles qui sont proches des pensées positives, constructives, mais qui, insidieuses, viennent semer le trouble et le doute. Elles sucent la vitalité de nos bonnes pensées qui sont encore faibles, peu vigilantes, car elles sont habituées à avoir à leurs côtés leur pendant négatif. Elles y sont habituées parce que c’est nous qui leur avons donné cette mauvaise habitude. Mais nous pouvons changer cela.
Voici un exemple de pensée parasite : nous avons une pensée juste, altruiste, du genre « je reçois tellement de cadeaux de la vie, j’ai de la chance, aussi ai-je envie de faire du bien autour de moi ; ce week-end, je vais consacrer une part de mon temps à une association caritative… »
La pensée parasite, traînant juste un pas derrière cet élan positif et constructif, pas ostentatoire pour deux sous, assez discrète mais bien présente, mine notre décision avec des arguments qui nous correspondent : « Mais à quoi bon ? C’est du temps perdu… Et puis, tu travailles toute la semaine, tu as bien le droit de te reposer et de t’amuser un peu le dimanche !
Et si cela changeait vraiment quelque chose, je ne dis pas, mais là, franchement… ça ne sert à rien, ça ne changera pas le monde.
Et puis, que va dire la famille ? Tu es un peu ridicule d’aller jouer les « bonnes sœurs » à la soupe populaire. Il y a plein de gens paumés qui s’ennuient et qui n’ont que ça à faire ; ils s’occupent des autres pour s’oublier eux-mêmes. Tandis qu’en faisant un bon rôti pour la famille, avec du foie gras en entrée et de bonnes bouteilles, tu fais travailler l’économie, tu paies des taxes qui doivent être en partie utilisées pour les indigents.
Donc, tu vois que si chacun reste à sa place, les vaches seront bien gardées ! »
Reconnaissons que les arguments sont bien étayés ! Voilà comment une pensée parasite collée à nos pensées constructives tue dans l’œuf leur manifestation.
Avoir des pensées positives, c’est bien, mais cela ne suffit pas ; donnons-leur les moyens d’agir en interdisant l’entrée de notre mental aux pensées négatives et en éliminant drastiquement les pensées parasites.
Une conclusion philo-ludique : Raymond Devos disait : « J’ai l’intention de vivre éternellement ; pour l’instant, tout se passe comme prévu ! »
Pas de doute, c’est drôle, mais drôlement intelligent !
Pour une Positivité constructive,
Philippe Mailhebiau
Clés à retenir :
La citation :
“La terre toute entière s’ouvre à l’homme sage car l’univers entier est la patrie de l’âme de valeur.”
Démocrite
Cher Philippe,
Un immense merci pour votre message sur la pensée positive. Il va m’être vraiment très utile car j’ai un gros travail à faire pour mieux utiliser mes pensées et canaliser mon imagination ! Votre article sera par conséquent pour moi une belle source d’inspiration et de ré-apprentissage.
Je vous remercie également pour le livre de Napoléon Hill “Pensez et devenez riche” que je me réjouis de découvrir et que je ne manquerai pas de recommander à mes amis en les invitant à visiter votre site.
Anne-Lise