A vous tous, Amis et proches,
Pour une fois, un message quelque peu… personnel.
2018 fut une année de fin de cycle et 2019 est une année de renouveau salutaire.
Nous quittons Maurice ; notre séjour dans ce beau pays avait un sens mais il n’est pas une finalité. Après douze ans, tels deux amis respectueux, nous nous séparons avec le sourire. Nous partons nous installer en montagne mais nous ne savons encore où 😉
Nous aimons les changements, les contrastes, les défis. Qui a dit que passé 50 ou 60 ans, on ne voulait plus bouger ?
Plus jeunes et volontaires que jamais, Annabelle et moi avons besoin de nous recentrer ; d’où l’absence et le silence relatifs de ces derniers temps. Sans m’étendre sur notre vie privée, ceux qui me connaissent savent que j’ai traversé des périodes rudes d’épreuves physiques. Mais je m’en sors, c’est le principal.
Nous nous retrouverons bientôt et échangerons sur la vie, avec optimisme et fascination pour ce monde riche de surprises et qui évolue si vite.
En attendant, régalons-nous des plaisirs éphémères comme des bonheurs éventuellement durables, aimons nos proches (de cœur et d’âme, la filiation n’étant pas toujours un critère objectif d’attachement), aidons ceux qui sont prêts à faire des efforts, soutenons les consciences généreuses et ne pleurons pas sur la bêtise humaine qui, malgré son ampleur, n’empêche pas le rare génie de léguer son héritage sociétal et culturel.
J’aime cette pensée souvent attribuée à François d’Assise, voire à Thomas d’Aquin ou plus récemment à Reinhold Niebuhr (prière de la sérénité rédigée au 20ème s.) alors qu’il s’agit d’une pensée de Marc-Aurèle : « Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l’être, mais aussi la sagesse de distinguer l’un de l’autre. »
Pour ma part, je pense qu’il ne faut pas attendre que nous soit donnée (par la vie, par des dieux caractériels et inconstants ou par les circonstances) cette capacité de supporter, de changer et de distinguer mais plutôt la vouloir et l’appliquer, chacun à sa mesure, qui est la plupart du temps bien au-delà des limites que nous nous imposons pour de multiples et mauvaises raisons qu’il ne serait guère de bon aloi d’évoquer dans ce message.
Aussi, chers Amis, sourions, luttons, chérissons, grandissons, méditons et agissons, tout en ne perdant pas de vue que nos utopies et illusions à vouloir transformer le monde, à améliorer l’existence de ceux que nous aimons ou avons aimés, n’empêchent en rien le fait qu’il est au moins un être que chacun peut conduire à une forme de conscience et de sérénité ; cet être, c’est soi-même !
Avec mon affection pour les plus proches, mon amitié pour beaucoup, et une attention pour la foultitude qui mérite, quoi qu’elle fasse, une pensée positive et une part de confiance qui peuvent éveiller un soupçon de sens du beau et du juste qui est loin d’être superflu dans notre humanité en mutation.
Pour une positivité constructive,
Philippe Mailhebiau